Quand j'étais enfant, ma mère me parlait toujours du breuvage magique, le breuvage des dieux. Elle me disait que ces vertus étaient telles qu'une fois la première gorgée, on ne pouvait plus s'en passer.
Cette boisson avait pour première vertu de faire pousser la barbe. Pas un duvet comme ces androgynes de Romains ; un poil dur et dru, aussi râpeux qu'une pierre ponce.
Dans les moments de solitude, elle sert de compagne, vous enserre, vous réchauffe et vous apaise.
Dans le feu de la bataille, elle renforce votre courage et estompe les voix des mauvais démons.
Mais sa principale vertu est de faire des pires ennemis les meilleurs amis du monde alors qu'elle fait naître parmi les frères de redoutables discordes.
Ah, l'alcool, qu'il soit de patate ou de houblon, combien lui dois-je de combats remportés !